Les SUREXPOSÉS

Françoise Spiekermeier, « Les SUREXPOSÉS »

64 rue de Lyon, 13015 Marseille

2025

Durant La Surexposition du MauMA, une photographe française à exposé en grand format certaines de ses photographies de sa série sur Les Surexposés qui s’inscrit aujourd’hui sur le parcours du MauMA.

Françoise Spiekermeier

Une photographe et anthropologue passionnée par la diversité culturelle et les enjeux sociétaux. Une carrière marquée par ses reportages de guerre qui l’amène à voyager dans plus de 90 pays pour la presse (Le Monde, Life, Der Spiegel…)., son travail en Tchétchénie lui vaut d’être distinguée par le Prix Bayeux des correspondants de guerre en 2001. Après cette expérience, elle se tourne vers l’exploration de l’esthétique corporelle dans les cultures ethniques, en photographiant les ethnies du sud de l’Éthiopie. Son projet « Beauties », devenu un livre et des documentaires pour Canal+, questionne la beauté comme une énergie vitale et universelle. Son style, à mi-chemin entre reportage et portrait posé, cherche à révéler la beauté unique de chaque individu.

Son credo? Révéler la beauté qui nous rend tous uniques !

Les SUREXPOSÉS

Comme un tsunami, Euroméditerranée, le pharaonique projet d’aménagement des anciens quartiers industriels situés au nord-ouest des Docks, remodèle le paysage. En bordure des travaux, le petit village des Crottes résiste. L’ancienne savonnerie La Tulipe sera transformée en espace dédié au street-art. Du haut de leurs trente étages, les nouveaux immeubles au design futuriste dominent les toits de tuiles. Surfant entre le passé et l’avenir, deux mondes fusionnent. Dans ce paysage en pleine mutation, nous croisons des jeunes aux styles vestimentaires modulables, en constante évolution. Ils jouent avec le changement, adaptent leurs tenues aux circonstances. Ils inventent leur mode et s’inscrivent dans le décor sans jamais s’y fondre totalement. Que disent-ils d’eux-mêmes à travers leurs choix ? Vêtements neufs, de marque, fripes, recyclage… Chacun invente sa mode en combinant des pièces vestimentaires de diverses provenances.

Les SUREXPOSÉS, ce sont eux : une quinzaine de jeunes en perpétuel mouvement, qui traversent ce quartier quotidiennement ou occasionnellement. L’artiste a voulu fixer leurs allures dans le décor urbain, saisir ces rencontres uniques entre la ville et l’humain en constante co-création. Cela donne une galerie de portraits à un instant T. Les visages se superposent aux décors : devanture de garage ou de restaurant, pont du métro à la station Bougainville, terminus de la ligne 2, entrée d’usine et son haut fourneau éteint… Chaque participant a choisi « son » décor, et fait matcher son look avec les lignes et les couleurs de l’architecture.

Les SUREXPOSÉS s’affichent en grand format sur la façade d’un garage désaffecté de la rue de Lyon.